Le Cloître

Publié le par Laurent Iafrate

Cour

D’énormes branches et autres mauvaises herbes folles ont envahi la cour dégagée située au centre de la promenade du cloître du monastère. En des temps meilleurs, les prêtres monastiques y pratiquaient la contemplation en plein air en faisant le tour du cloître mais, aujourd’hui, le regard ne porte guère à plus de quelques centimètres au travers de l’enchevêtrement végétal, et il est encore plus difficile de voir le côté opposé de la promenade du cloître. Çà et là, les broussailles s’éclaircissent suffisamment pour qu’un explorateur motivé puisse être en mesure de créer une sorte de passage, mais elles ne consistent pour la plupart qu’en un enchevêtrement infranchissable.

Le Cloître

Cloître Est

La promenade du cloître est contiguë à ce qui doit être le mur d’enceinte du monastère lui-même. Le mur prolongé arbore une sculpture endommagée qui représente les cinq personnages de la fresque du mur nord livrant bataille contre de nombreuses créatures ostensiblement maléfiques. Certaines semblent être composées de flammes, du moins en partie, tandis que d’autres sont bien plus difficiles à définir, n’étant purement et simplement que des monstres d’origine inconnue ou d’étranges guerriers dont les armes sont liées à leur chair, telles des outils organiques. À l’arrière-plan, la montagne Pâle s’élève de toute sa hauteur d’un air menaçant et deux personnages titanesques se trouvent à son sommet, s’agrippant l’un l’autre dans une mortelle étreinte de lutteurs. L’un d’eux possède le visage démoniaque d’un éfrit noble, tandis que l’autre représente une femme magnifique qui ne peut être qu’une princesse djinn. En face du mur sculpté, une série d’arcades ouvertes donne sur une cour en plein air.

Cloître Sud

Le long du mur sud, une arcade ouverte située à l’extrémité est du couloir se perd dans les ténèbres, tandis qu’une succession d’arcades borde le mur nord, offrant une vue sur la cour du monastère, massivement envahie par la végétation. Le mur sud est orné d’un triptyque de sculptures en bas-relief. Dans la première scène, un personnage barbu à l’air héroïque prend congé de quatre compagnons vêtus pareillement qui s’élèvent dans les cieux, laissant le premier protagoniste veiller sur la haute montagne à l’arrière-plan. La scène suivante représente le personnage barbu en pleine bataille contre une créature, mi-homme enflammé, mi-serpent, qui elle brandit une lance. L’esprit de feu transperce le héros barbu de sa lance, lui portant apparemment un coup mortel. Dans la scène finale, le héros apparaît deux fois : dans la première, il gît au sol avec une blessure au dos. Dans la seconde, il se tient au-dessus de cette forme et la regarde de ses yeux tristes.

Cloître ouest

Le mur extérieur ouest de la promenade du cloître porte une sculpture massive.Le personnage central l’homme à la barbe pointue et à l’attitude héroïque prêche devant divers prêtres humains qui appartiennent à toute la longue histoire du monastère. La première scène dépeint le personnage se manifestant de manière spirituelle à un petit groupe de pèlerins de Sarenrae. Une autre le montre en train de converser avec un homme vêtu d’atours religieux, le monastère lui-même étant en construction à l’arrière-plan. Suit ensuite un cortège de scènes similaires, chacune représentant une visite de l’homme barbu et le dirigeant de chaque époque qu’a connu le temple. La description de ces prêtres comporte également souvent des éléments d’identification qui incluent des dates couvrant les derniers siècles. La sculpture la plus récente date de trente ans et, s’il reste suffisamment de place pour de nouvelles sculptures sur le mur ouest, les dix derniers mètres environ sont totalement vierges. Deux arcades ouvertes aux extrémités du mur ouest donnent sur la nef en ruine.

Cloître Nord

Le long du mur du nord, une fresque en bas-relief représente cinq humains barbus plus grands que nature, chevauchant le vent avec une expression de triomphe gravée sur le visage. Bien que leurs bras et leurs mains soient en partie manquants, il est évident que chacun d’entre eux est censé manier une arme distincte. L’un des cinq guerriers brandit une grande hache, tandis qu’un autre tient un fragment de ce qui a dû être un bâton majestueux. Au loin, une sinistre montagne surplombe le quintette d’un air menaçant. À l’est de la décoration murale, deux arcades ouvertes mènent à de petites salles opposées au mur nord. Le mur sud n’est guère plus qu’une succession d’arcades ouvertes qui donnent sur une cour en plein air.

Publié dans Lieux

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :